La stratégie d'éducation numérique du canton
creuse les inégalités sociales
Les outils numériques ont un impact néfaste accroît les inégalités entre élèves.
Education numérique et inégalités
Augmentation de la fracture numérique
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L'éducation par le numérique creuse les inégalités plutôt que de les réduire.
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L'argument de l'égalité en faveur de la numérisation de l'école mis en avant par le conseil d'Etat ne tient pas.
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Le plan d'éducation numérique tel qu'il est proposé est standardisé. Il ne répond donc aucunement aux besoins de l'éducation spécialisée qui nécessite au préalable de cerner les besoins spécifiques à chaque personne.
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Les élèves à besoin spécifiques bénéficient déjà d'un ordinateur si cela est demandé dans les mesures de compensation des désavantages.
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Le plan d'éducation numérique, fondé sur l'équipement individuel de chaque élève, ne vient pas combler une « fracture numérique » entre les différentes couches de la population, contrairement à ce que prétend le Conseil d'Etat.
L'équipement n'est pas le principal facteur d'inégalité
Argument repris dans Le désastre de l’école numérique, Philippe Bihouix et Karine Mauvilly, Seuil, 2016. Pascal Plantard a lui démontré que « l’équipement personnel n’est pas le principal facteur des inégalités d’usages », et que bien au contraire, les élèves défavorisés avaient plus facilement accès à leur ordinateur dans leur chambre (Pascal Plantard, « Contre la fracture numérique, pas de coup de tablette magique ! », Revue Projet, avril 2015.
Le rapport OCDE/Pisa de 2015 va dans le même sens : « the move to online services may mitigate purely economic disadvantage, but amplify the disadvantage that stems from a lack of access to a quality education in the early and primary school years ». 9789264239555-en.pdf (oecd-ilibrary.org)
Les écrans augmentent les inégalités sociales
Le retentissement sur les résultats scolaires est évalué par les enquêtes PISA de l’OCDE : « Plus la charge pédagogique est transférée de l’humain vers la machine, plus les résultats des élèves chutent et plus les inégalités sociales augmentent. » Selon Desmurget, « plus un jeune enfant passe du temps » sur les écrans, « plus il a de chance de finir chez l’orthophoniste ». La consommation numérique « est aussi un facteur de risque pour le TDAH » (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité). L’un des processus en cause est la réduction du temps de sommeil, encouragée par l’interaction entre la lumière des écrans et la mélatonine. Après avoir aussi affiché son scepticisme sur « l’apprentissage vidéo » (« aucun apprentissage grammatical n’a pu être décrit en réponse à une exposition audiovisuelle »), le neuroscientifique conclut : il faut « adapter la technologie au cerveau, et pas l’inverse ».